Cent ans après la naissance de Joseph Bréan, on n'a pas cessé de étudier sa pensée et sa vie, qui ont eu une forte influence sur la politique régionaliste et autonomiste entamée par la politique locale. L'assessorat à la culture et à l'éducation a préparé une exposition monographique sur cette figure, dans les salles de l'Espace Porta Decumana de la bibliothèque régionale.
Jusqu'au 20 juin 2010, dans les horaires d'ouverture de la bibliothèque, on pourra découvrir une riche sélection de photographies et documents qui tracent le portrait du chanoine de Brusson. L'exposition est divisée en six sections, qui analysent Bréan dans tous ses aspects, c'est à dire sa vie personnelle et familiale, sa pensée politique, son engagement catholique et ses œuvres littéraires. Le curateur de l'exposition est Saverio Favre, directeur responsable du Brel, bureau régional pour l'ethnologie et la linguistique.
La pensée de Bréan peut se résumer ainsi: "Dieu et le pays". Ami d'Émile Chanoux et de l'abbé Joseph-Marie Trèves, dont il a partagé la foi politique, il conjugua pensées fédéralistes et catholicisme. Il était très proche de Henry Daniel-Rops, écrivain fédéraliste catholique français, et de Léopold Léveraux, militant catholique antifasciste belge, amis et inspirateurs de ses méditations sur le futur de la Vallée d'Aoste.
Du fait de son engagement antifasciste il fut contraint à un long exil en Suisse, mais il ne cessa jamais d'écrire. Retourné chez soi, il devint l'apôtre de l'indépendantisme et l'autonomisme valdôtains. Il était très jeune quand il fut nommé chanoine de la Collégiale de Saint Ours, rôle qu'il a tenu jusqu'à sa mort prématurée, en 1953.
