Le jardin botanique alpin de Chanousia, situé entre la France et l’Italie, au col du Petit Saint Bernard, en face de l’hospice, à plus de 2.000 mètres d’altitude, fête ses 110 années d’histoire.
Aujourd’hui et demain des experts internationaux venants d’Italie, de France, de Slovénie et d’Autriche se sont retrouvés à La Thuile pour retracer le long chemin de ce jardin crée par l’abbé Pierre Chanoux, qui fut, pendant cinquante ans, le directeur de l’hospice du Petit-Saint-Bernard.
Le petit jardin où il cultivait ses plantes lui donna l’idée de réaliser, sur un terrain d’un hectare, un “jardin d’acclimatation pour la flore alpine”, qui acquit rapidement une notoriété internationale.
Au décès de l’abbé, le jardin, baptisé ?Chanousia? en son honneur, géré par l’Ordre de Saint Maurice, continua à être suivi par le botaniste Lino Vaccari et le naturaliste milanais De Marchi, et s’enrichit d’un nouveau bâtiment avec un laboratoire, une bibliothèque et un hébergement pour les étudiants et les chercheurs.
Totalement dévasté lors des ravages de la deuxième guerre mondiale, Chanousia fut ensuite abandonné. En 1976 le jardin, qui, selon les nouveaux tracés de frontières, est en France, a été reconstruit par la Fondation internationale de la Chanousia, et maintenant on y trouve une grande variété de plantes en provenance du monde entier.
Cette manifestation a été organisée aussi pour faire le point sur les principaux projets de coopération transfrontalière mis en oeuvre au col du Petit Saint Bernard, comme la restauration de l’hospice et la collaboration entre les communes de La Thuile et La Rosière.
